En juin dernier, Waldemar Kita se félicitait d’avoir trouvé en Miguel Cardoso un entraineur à la hauteur de ses ambitions. Trois mois plus tard, les jours de l’entraîneur semblent déjà comptés. Il est vrai que le président du club a au moins apporté un titre au FCN et à la ville : celui du record de France de changement d’entraîneurs.
Depuis son arrivée à Nantes en 2007, l’homme d’affaires, habitué des déclarations fracassantes, n’a pas grand chose d’autre à présenter en terme de bilan. Il embauche les entraîneurs aussi rapidement qu’il les vire. Avant Miguel Cardoso, il avait ainsi fait appel à Claudio Ranieri “pour deux ans”. Une seule année avait suffi au coach pour prendre la mesure des difficultés de travailler avec Kita. Les candidats au (futur) remplacement de Cardoso sont prévenus.
Avant son arrivée, le club affichait 8 titres de champion de France, trois coupes de France, une coupe de la Ligue… En 11 ans à la direction du club nantais, Waldemar Kita a tout de même réussi une performance : faire baisser régulièrement le nombre d’abonnés au FCN. Ils sont tout juste un peu plus de 7 000 cette saison. Et comme s’il y en avait trop, le Président fait interdire de stade ceux qui contestent un peu trop bruyamment sa façon de gérer le club.
Pour redorer un blason sérieusement terni, le Président Kita s’est trouvé une nouvelle vocation dans l’immobilier. Le projet YelloPark – dont Médiacités Nantes a décortiqué le montage – est son nouveau dada. Le projet de stade “à la hauteur des ambitions du club” n’a pas manqué de provoquer des vagues. Chez les riverains de la Beaujoire qui craignent les nuisances de cette lourde restructuration de leur quartier. Chez les supporters qui dénoncent, pour les plus modérés, un écran de fumée pour cacher la misère du club. Chez les élus écologistes qui ont réclamé à la maire de Nantes une étude plus sérieuse de l’impact environnemental de ce projet.
Pour l’instant, officiellement, la Ville soutient le projet immobilier de Waldemar Kita. Un président qui aurait sans doute plus de légitimité à réclamer un nouveau stade si son club jouait les premiers rôles en championnat et si la Beaujoire affichait complet. En janvier 1985, le FCN accueillait Bordeaux. Il y avait à l’époque plus de 44 000 spectateurs dans le stade. Mais ne soyons pas cruels…
Julien Craque
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