Madame La Maire – Johanna Rolland – vient de siffler la fin du match. Après avoir défendu bec et ongles, contres vents et marées, le projet de nouveau stade de Waldemar Kita, voilà qu’elle nous dit aujourd’hui : “l’annonce d’une enquête préliminaire du parquet national financier visant la situation fiscale de M. Kita rend impossible la cession d’un terrain à son profit.”
Johanna et les Pieds nickelés
Kita hors-jeu, quelle aubaine pour la Maire qui sort le carton rouge. Dans ses rêves les plus fous où elle rejouait le match, jamais elle n’avait imaginé meilleure occasion d’enterrer définitivement un projet fumant. Contesté de partout, ce projet de YelloPark avait révolté les riverains, mobilisé les opposants et fragilisé durablement la majorité municipale. À tel point que Madame La Maire prenait le risque de ne pas être réélue parce qu’il lui fallait assumer d’avoir voulu changer les règles du jeu à la nantaise, ce qui entachait du même coup sa “nouvelle gouvernance”.
Alors Nantes plus s’interroge. Certes, riverains, citoyens et élus opposés au projet n’oublieront pas les crochets, dégagements, tacles, relances et récupérations qui ont entouré le projet, ni le nom de ceux qui ont joué pour le YelloPark. Mais s’il n’est pas certain que Johanna Rolland connaisse la profondeur de sa surface de réparation, réalise-t-elle qu’elle relègue Nantes du côté du ventre mou. Ou peut-être pire, en deuxième division !
En voyant double avec ce projet hallucinant de deux stades côte à côte à La Beaujoire, Johanna Rolland avait trouvé le moyen de souligner la singularité nantaise. Elle donnait même raison au surréaliste André Breton ! Et maintenant, elle renie jusqu’au pas de côté de Jean Blaise et du Voyage à Nantes. À quand le retour à la belle endormie des bords de Loire ?
Jules Verbe
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