Lorsqu’on tombe, l’essentiel est de rebondir. La Ville de Nantes et les autres collectivités territoriales ont mis un peu de temps à se remettre de l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’atterrissage a été brutal mais il est important de penser à l’avenir. D’où l’intérêt d’organiser des « ateliers du Rebond ».
Le 11 juin, un bilan a donc été dressé, avec les responsables des activités économiques, touristiques, de l’enseignement…, un bilan des réflexions engagées depuis janvier. Conclusion : tout le monde est mobilisé pour que « Nantes ait demain des infrastructures à la hauteur d’une métropole internationale ». Après cette déclaration d’intention, on n’attend + (plus) qu’un peu + (plus) d’action.
Afin d’affirmer « la dimension internationale de la plateforme Nantes Atlantique », on parle de développer des nouvelles lignes avec « les grandes métropoles européennes », d’une aérogare innovante, « première vitrine du territoire », d’accessibilité du territoire avec de nouvelles liaisons ferroviaires et d’aménagement du périphérique… et même de faire de la métropole « un territoire de solutions aux transitions ».
Étrangement, le label Grand Ouest a disparu. Plus question de Rennes (et de son aéroport) et pas davantage d’Angers. Puisqu’il s’agit, si on comprend bien, de faire décoller Nantes, ne pouvait-on pas voir un peu + (plus) loin ? Fallait-il se réunir solennellement, le 11 juin, pour dire que l’aérogare de Nantes Atlantique est indigne d’une grande métropole ?
Avec l’abandon du projet NDDL, les élus ont visiblement connu un trou d’air. Il convient de reprendre rapidement un peu d’altitude. Or, force est de constater qu’on attend toujours le fameux rebond. Dans l’immédiat, le 12 juin, est tombé un communiqué langue de bois se déchargeant de toute responsabilité quant à la situation actuelle (y compris celle des installation aéroportuaires) sur l’État.
Plus (+) aurait été mieux. Moins aurait été rien (0).
Julien Craque
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