S’il y a plus de vélos que de voitures dans les rues de Copenhague (comme l’a rappelé récemment la presse), la ville de Nantes accuse un retard certain par rapport à nombre de villes françaises dans la place faite au vélo. Strasbourg, Bordeaux ou… même Grenoble font beaucoup mieux.
Certes Nantes peut légitimement s’enorgueillir de disposer (sur le cours des 50 otages) de la seule piste cyclable surélevée aménagée entre deux voies de bus mais beaucoup de cyclistes hésitent à l’emprunter pour des raisons de sécurité. D’autant que ce parcours cycliste est interrompu par des ronds-points difficilement carrossables.
Le gouvernement vient d’annoncer le lancement d’un plan vélo qui entend “tripler la part du vélo dans les déplacements quotidiens”… La part du vélo en France passerait ainsi à 9 % en 2024… si tout va bien. Dans un pays qui fait volontiers la leçon au monde entier, rappelons qu’à Amsterdam, elle était de 40 % en 2017. Et que Bâle (25 %) Florence, Munich et Bologne (20 %) ont pris quelques longueurs d’avance. La part du vélo en France n’était que de 3 % l’an dernier.
Les associations nantaises font quant à elles remarquer que l’aménagement (plus ou moins adapté…) de pistes cyclables n’est pas le seul problème rencontré par les usagers. Circuler en vélo, pourquoi pas mais, une fois à destination, on fait quoi de son deux roues ? Difficile à glisser sous un bureau ou à laisser au vestiaire. Le centre-ville de Nantes se signale ainsi par une accumulation anarchique de deux roues, attachés ou abandonnés faute de mieux en fonction des possibilités offertes par les grilles, les poteaux et autres points d’attache potentiels.
La gare de Nantes, réaménagée à grands frais, n’a pas prévu de faire davantage de place pour les deux roues. On finira bien par caser quelques arceaux ici ou là mais on peut d’ores et déjà douter que ce soit suffisant.
Julien Craque
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