Depuis bientôt trente ans, Nantes s’ingénie à compliquer d’année en année la vie des automobilistes. En tête du palmarès 2018 trône l’interdiction aux voitures du haut de la rue Henri IV.
À moins de 100 m de la place Louis XVI, les conducteurs doivent bifurquer à droite dans la rue Clemenceau, puis à gauche dans la rue Stanislas Baudry et la rue Lorette de La Refoulais, puis à gauche dans la rue du Maréchal Joffre pour enfin retrouver la colonne Louis XVI, objet de leur désir, après un détour de 800 m riche en promesses d’embouteillages.
Les cyclistes ont pu paraître un temps mieux lotis. On leur a créé des bandes cyclables et des « tourne à droite » aux feux. Il était grand temps de doucher leurs prétentions. Nantes Métropole a sagement imaginé à leur intention quelques innovations perverses. Dernière en date, la pose de trois plots barrant la bande cyclable au beau milieu du cours Franklin-Roosevelt paraît spécialement rock-n’roll.
Et les piétons, alors ? Nantes Métropole n’a-t-elle rien prévu pour leur rappeler leur condition d’assujettis ? Eh ! bien, si, ça vient, comme le montre ce panneau de chantier remarqué le week-end dernier en bas de la rue Geoffroy-Drouet et qui appelle des visions à la Jérôme Bosch. Piétons traversés par quoi ? On devait le savoir bientôt, mais ça ne sera sûrement pas joli-joli.
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Les 3 plots en question ont été enlevés hier en fin de matinée apparemment.
Ce qui est sur est qu’ils n’y sont plus.
Sinon je m’autocorrige : ce n’est pas le C3 qui passe rue du maréchal Joffre, mais le C1.
Bonjour,
Place Louis XVI ? Ah, vous voulez parler de la place du Maréchal Foch ! Tout s’éclaire !
Ça éclaire surtout soit les néo-nantais, soit les ignares républicains, soit les deux.
Louis XVI fut un roi dont il n’y a pas grand chose à reprocher, à part des maladresses. Et certainement pas une trahison à la Nation, raison pour laquelle il fut condamné mais dont les intérêts de beaucoup de procureurs étaient d’abord le coup d’État. Et, pour aller jusqu’au bout de cette avidité de pouvoir, les conséquences que l’on connaît: la pire guerre civile que la France ait connu et des agressions militaires incéssantes de la France envers ses voisins pendant les 25 ans à suivre.
À ce tarif, pourquoi pas rebaptiser la rue Henri-IV Maréchal-Pétain (dont la fin de carrière est dûe à l’approbation par le Parlement de la République Française élu en 36) ?
En attendant, la municipalité socialiste n’a pas hésité à mettre l’effigie du « Roi-Soleil » sur le Château des Ducs de Bretagne. Louis XIV ayant pourtant un des règnes les plus violents et à la décadence la plus crasse qui soit, doublé d’un fanatisme religieux. Louis XVI a surtout hérité des problèmes laissés par ce tyran.
Je dis ça en tant que prolétaire républicain laïc agnostique qui a du mal avec la fréquentation de pas mal de Nantais qui utilisent « place Louis-XVI » (et rue Saint-Clément).
Mais à un moment, si on se croit tolérant, progressiste ou je ne sais quoi qui donne bonne conscience et un sentiment de supériorité, faut commencer par réfléchir (sans oublier l’empathie intrinsèque à une réflexion correcte).
Les plots, destinés à empêcher les cyclistes de faire un écart tout en les y obligeant ? Hmmmm… il y aurait du Gribouille là-dedans… Moi, compte tenu de la disposition des trois plots en biais, j’ai l’impression qu’ils servent plutôt à guider les chauffeurs de bus qui tournent à gauche vers Commerce en arrivant du cours des 50 otages, pour éviter qu’ils ne dézinguent le feu tricolore, car le virage est assez serré. L’intermodalité n’est pas un long fleuve tranquille.
— Le panneau sens interdit : plus de 50 % des voitures ne le respectent pas, moi en premier tant qu’il n’y a aucun contrôle.
Le soir et la nuit, aucun intéret de faire 800 mètres de plus surtout en passant par la fameuse rue de la soif. Ça fluidifie certes le Busway mais ça ralentit davantage le bus C3 qui passe dans cette fameuse rue de la soif.
— J’ai compris pourquoi les plots étaient mis au croisement des trams : c’est pour empêcher les cyclistes de basculer sur la droite au niveau du rond point, le plus souvent sans avertir. D’où la mise en place des plots censé arrêter les cyclistes quand des voitures/bus prioritaires passent. Le plus gros danger, c’est quand il y a du trafic car des cyclistes se retrouvent bloqués sur les voies de tram. Il aurait fallu mettre les plots en fin de piste sur le cours des 50 otages pour obliger les cyclistes à intégrer la route à cet endroit. Personnellement, quand le feu est vert, j’attends qu’il passe au rouge pour me mettre sur la route avant le croisement des trams ; comme ça lorsqu’il est au vert, je peux démarrer tranquillement.
Désolé pour ce commentaire à la hauteur des aménagements à Nantes : très compliqué !