Plus de donateurs à trouver pour L’Arbre aux Hérons

Dans ses deux premiers mois d’activité, en 2017, le Fonds de dotation de L’Arbre aux Hérons n’a pas seulement signé trois conventions (voir article précédent). Il a aussi trouvé trois donateurs. Trois entreprises qui ont consacré chacune 15.000 € de « dons manuels » à L’Arbre aux Hérons.

Du beau monde : SFCMM, Adekma et Cryo Ouest, sont des références dans leur domaine. Et, par un heureux hasard, ces entreprises exercent des activités potentiellement utiles à la construction d’une grande structure métallique : elles sont respectivement spécialistes du façonnage de tubes et profilés, du levage de grosses charges et de la peinture de navires, ponts et autres grands équipements. Adekma a effectué en juin dernier des « essais de tractions de L’ Eléphant avec la 250 T Grove [l’un de ses énormes camions-grues] pour remonter les quais des Machines de l’Ile de Nantes… Affaire a suivre [sic] ». À suivre en effet, car on aimerait savoir à quoi servent de tels essais. À remonter l’Éléphant au cas où il tomberait dans la Loire ? Le coût de la prestation n’a pas non plus été précisé.

Mais si la qualité est là, la quantité fait défaut. Voici plus de deux ans déjà, Nantes Métropole annonçait que quinze entreprises étaient déjà prêtes à verser 50.000 euros chacune. Au lieu des 750.000 euros attendus (50.000 x 15), on en a donc 45.000 (15.000 x 3)…

Pour que L’Arbre aux Hérons se fasse, il faut trouver des fonds privés à hauteur d’un tiers de son coût, tel est le principe fixé explicitement par Johanna Rolland. Une fois déduits les 373.525 euros récoltés auprès des particuliers lors de la campagne Kickstarter, il reste à dénicher au moins 11,5 millions auprès des entreprises. À raison de 15.000 euros l’une, il faut trouver 767 volontaires.

Au rythme de 2017, trois entreprises en deux mois, 42 ans et demi seraient nécessaires pour les réunir. Mais L’Arbre doit ouvrir au public en 2022. Il faut donc multiplier le rythme par dix !

Alarmiste, ce calcul ? Non, abusivement optimiste, pour deux raisons :

  1. Le budget des grands chantiers publics est en général annoncé hors taxes pour ne pas effrayer le contribuable. Quand on dit que L’Arbre aux Hérons coûtera 35 millions d’euros, il faut probablement comprendre 35 millions H.T. – et donc encore plus d’argent à trouver pour payer les taxes.
  2. Le calcul ci-dessus suppose que le fonctionnement du Fonds de dotation de L’Arbre aux Hérons ne coûte rien et que tout l’argent récolté est affecté à la construction de L’Arbre. Or, tout au contraire, il coûte cher, comme nous le verrons bientôt.

(à suivre 🙂

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