Le sapin de Noël nantais préfigure-t-il l’Arbre aux Hérons ?

Johanna Rolland n’est pas seule à avoir disparu dans le décor ces temps-ci. Elle avait promis du nouveau pour l’Arbre aux Hérons au conseil métropolitain de décembre. Le conseil n’en a pas entendu parler. Et ce n’est pas tout.

Tout est prêt à Nantes pour Noël ! Les illuminations réjouissent les passants. Le marché de Noël s’emplit d’odeurs exotiques et l’Autre marché est installé au Carré Feydeau. Le manège-carrousel n’a ripé que de quelques mètres en direction de Saint-Nicolas, le manège-arbre est de retour place Graslin et le manège-traîneau du père Noël place du Bouffay. Le sapin de Noël est… LE SAPIN DE NOËL ! Mais où est-il donc, celui-là ?

L’an dernier, Johanna Rolland, par égard pour ses alliés écologistes, avait décidé de remplacer le sapin de Noël traditionnel par un sapin de Noël métallique éclairé « par l’interaction du public ».

Noël à Nantes en 2020. Johanna Rolland nous n'avons pas pu photographier Johanna Rolland en train de pédaler pour allumer le sapin.
La très belle installation de la Ville de Nantes sur la place du Commerce en 2020

Pendant seize jours, sur la place du Commerce, de vaillants mollets nantais avaient pédalé autour d’un arbrisseau en ferraille pour produire 7406 watt.heures. Soit l’énergie nécessaire pour garder allumée pendant 5 jour une ampoule classique de 60 W. Alors, après ce spectacle pitoyable, cette année, plus d’arbre de Noël, rien ! Et surtout aucune déclaration pour le faire remarquer…

Ce n’est pas un bon présage pour un arbre métallique autrement plus conséquent et énergivore : malgré l’activisme de ses promoteurs, le projet d’Arbre aux Hérons n’a pas été soumis au dernier conseil métropolitain de 2021. Antony Torzec et Médiacités expliquent pourquoi dans un article fouillé. Apparemment, le montage juridique du projet pose problème. Tu m’étonnes…

Quant à la technique, on dirait qu’il n’est même plus question des essais de fonctionnement en charge. Voici deux ans, on avait jugé indispensable de verser pas loin de 3 millions d’euros au Groupement Delarozière-Orefice-La Machine pour qu’il construise un prototype de héron et procède à ces essais en public tout au long de l’été 2021. Ils n’ont pas eu lieu, le groupement n’a pu tenir ses engagements et le héron n’a pas fait ses preuves. Conclusion négative, donc ? Pas du tout : on semble prêt à n’en tirer aucune leçon. C’est bien connu : pour faire passer la fièvre, rien de tel que de casser le thermomètre.

Sven Jelure

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