Ronan Dantec à Nantes : plus de littérature

Qui va prévenir Johanna Rolland que Dantec est vétérinaire ?

Quelle est l’activité principale de Ronan Dantec ? L’électeur nantais moyennement informé répondra : « Sénateur ». Et il se trompera. Qu’il aille donc consulter JR2020, la liste de Johanna Rolland pour les élections municipales. Son numéro 2, Ronan Dantec, s’y singularise par sa profession. Parmi une cohorte d’enseignants et de chargés (de mission, de com’, d’études…), il se déclare « Auteur ».

Oui, plus que sénateur, vétérinaire ou animateur de radio, Ronan Dantec se veut avant tout auteur. Ce n’est pas une coquille de JR2020. Ainsi commence la notice du numéro 2 sur Wikipedia, vue 332 fois entre le 6 et le 26 janvier 2020 : « Ronan Dantec est un écrivain, vétérinaire et homme politique français né le 5 août 1963 à Brest ». Lors de la création de cette notice en 2011, Ronan Dantec était seulement « un auteur breton né en 1963 ». À peine créée, elle avait failli être supprimée pour cause de bibliographie trop légère. Mais les ciseaux du censeur wikipédien avaient été retenus in extremis : élu sénateur, Ronan Dantec était désormais éligible à l’encyclopédie en ligne.

Ne confondrait-on pas avec Maurice G. Dantec (1959-2016), l’écrivain identitaire franco-canadien auteur de nombreux polars déjantés ? Non, pas du tout : Ronan Dantec a bien commis une dizaine d’opuscules parus aux Éditions Ouest-France entre 2001 et 2010. Il s’agit de collections de photos commentées, sur le thème Il y a un siècle…(…le dimanche, …l’automobile, …le vélo, …le sport, etc.). Pour la nostalgie d’antan, voyez Dantec.

Cette activité a beau être principale, il serait beaucoup dire qu’elle nourrit le numéro 2 de JR2020. Comme tout parlementaire, Ronan Dantec déclare ses sources de revenu à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Et, d’après ses déclarations, ses œuvres littéraires ne lui rapportent que quelques centaines d’euros par an.

C’est peu, surtout à côté des 63.600 euros annuels du mandat sénatorial, mais c’est quand même mieux que son activité commerciale. Depuis plus de vingt ans, Ronan Dantec dirige une SARL de commerce de détail de biens d’occasion, Ciné Collections, et une entreprise personnelle de location de matériel d’exposition, Votre-Expo. Ensemble, depuis des années, elles lui rapportent… rien du tout.

Sven Jelure

Tous les vieux dans le même panier ?

Nantes : la campagne de vœux de Johanna Rolland

Pas question de parler (officiellement) de la campagne municipale à l’occasion de la cérémonie des vœux : Johanna Rolland a tenu à rappeler les règles aux personnalités nantaises réunies, le 6 janvier, à la Cité. Ce qui ne l’a pas empêché de dire tout le bien qu’elle pensait de son action durant l’année écoulée.

“Johanna marche sur des vœux”, titrait Ouest-France au lendemain d’une cérémonie protocolaire où la moyenne d’âge était sensiblement supérieure à celle de la population. Habilement, la candidate-à-sa-succession faisait applaudir les maires de Nantes Métropole qui ont validé dernièrement le renforcement de mesures de sécurité auxquelles elle s’était pourtant vigoureusement opposée jusqu’à présent.

La voix de son maire

Dans le compte-rendu de cette opération de communication bien huilée, Ouest-France n’a pas hésité à innover. Chacun des chapitres développés par Johanna Rolland est en effet suivi d’une explication de texte. Pour ses lecteurs mal-comprenants, le journal décrypte ainsi ce qu’il faut lire “entre les lignes”. En d’autres termes, voilà ce que Johanna Rolland a voulu dire.

Au cas où Johanna Rolland n’aurait donc pas été assez claire, on explique que lorsqu’elle dit qu’il faut “faire en sorte qu’aucun citoyen ne se sente oublié”, elle s’adresse ici aux abstentionnistes. Concernant son hommage aux maires de la métropole, il convient de lire “entre les lignes” que Johanna Rolland ne la joue pas perso et que Nantes “ne tire pas la couverture à elle”. Même explication de texte concernant la sécurité. On nous explique que “ce message sécuritaire de fermeté, désormais assumé”… s’adresse à “certains adversaires politiques”. Sans autre précision. Mme la maire n’a pas d’adversaire identifié(e).

Au bas de ce compte-rendu, signé collectivement, on retrouve le nom de Stéphanie Lambert. La journaliste qui suit “de très près” tout ce qui touche à la politique municipale n’est jamais à court d’arguments pour défendre la politique municipale. Les fameux e-busways tombent-ils en panne ? Stéphanie Lambert nous rassure : “Pas de panique”, nous dit-elle, en donnant la parole non à un usager mais à… Pascal Bolo. À Nantes métropole, comme à la mairie, on l’aime beaucoup.

L’ombre de JMA

Sans doute, faudra-t-il, un jour, publier un  best-of des bonnes nouvelles relayées par Stéphanie Lambert… Certains collègues s’amusent déjà à collectionner les articles de celle qu’ils ont baptisée “la voix de son maire”. Johanna Rolland n’est pas seule à ne pas avoir à s’en  plaindre. Auditeur attentif des vœux de celle qui lui a succédé, Jean-Marc Ayrault a eu droit, ce lundi 6 janvier, à un traitement particulier : une standing ovation à la Cité ! En même temps, dans la grande halle, tout le monde était debout. Johanna Rolland a rendu hommage à celui qui a donné “un temps d’avance” à la Ville. “Heureusement”, a murmuré l’un de ses amis, “car on en a perdu pas mal depuis”.

Là encore, Ouest-France nous précise ce qu’il faut comprendre “entre les lignes” à ces compliments. “L’opportunité était trop belle… de revendiquer l’héritage de l’ex-Premier ministre et maire de Nantes”. Certes, mais c’était aussi rappeler ( “entre les lignes” ?) que JMA a été élu il y a un peu plus de 30 ans. Ce qui ne rajeunit personne. Y compris l’intéressé.

Même si la sagesse populaire recommande de ne pas mettre tous les vieux dans le même panier, certain.e.s (comme on dit aujourd’hui) des candidat.e.s aux municipales commencent à trouver le temps long.

Municipales à Nantes : des Verts déjà mûrs

Plus de compromis c'est « Mon royaume pour un strapontin »

Toujours plus de compromis

La guerre des cheffes aura bien lieu. Nantes (qui ne compte pas moins de 5 candidates au poste de maire) fait davantage parler d’elle pour les dégâts au soir des manifs que pour le débat des municipales. Et pourtant…

“Les Verts et Nantes en commun ne s’unissent pas” : la nouvelle n’a pas fait les gros titres de la presse. Julie Laernoes et Margot Medkour avaient pourtant beaucoup de choses en…commun. Sur l’avenir global de la ville, de son urbanisation à ses aménagements structurants, pas de véritables divergences. Alors, pourquoi ne pas s’entendre ? Ouest-France a levé une partie du voile (dans son édition du 24/12) sur le “blocage avec Johanna Rolland en toile de fond”. Un secret de polichinelle.

 

Quelques strapontins, svp

Au lendemain des Européennes à Nantes, les Verts se voyaient déjà en haut de l’affiche. Contraints de s’aligner derrière une quasi inconnue, Julie Laernoes, ils ne tardaient pas à envisager une hypothèse plus vraisemblable : l’obligation de négocier quelques places avec Johanna Rolland au soir du premier tour. Comme en 2014.

C’est sur ce point qu’un accord avec Nantes en commun devenait impossible. Pour Margot Medkour, en effet, l’objectif demeure de “construire une véritable alternative à Johanna Rolland”. Autant dire que la candidate-à-sa-succession n’a pas tardé à faire savoir à Julie Laernoes qu’il y avait là une ligne rouge à ne pas franchir.

Pour l’emporter, Johanna Rolland n’a pas seulement besoin du PC (qui a préféré se rallier sans combattre dès le premier tour plutôt que de prendre le risque de compter ce qu’il lui reste de voix), du MRG ou encore de l’UDB (dont plus personne ne sait ce qu’ils pèsent politiquement), elle a aussi besoin des Verts. Si PC et UDB ont déjà négocier leurs places, il doit bien rester  quelques strapontins dans le grand théâtre municipal.

 

D’accord sur rien… ou presque

Dès lors, le scénario ne ménage guère de suspens. Au soir du premier tour, Johanna Rolland et Julie Laernoes publieront un communiqué commun, annonçant qu’elles font liste commune au second tour. Les places sont d’ores et déjà négociées. Avec un poste d’adjoint bien ronflant à la clé ? L’environnement, le développement durable et l’économie sociale et solidaire sur une carte de visite, ça en impose.

On oubliera volontiers les divergences d’hier sur l’avenir de la Beaujoire, le développement de l’aéroport, la construction de l’hôpital en zone inondable, l’aménagement de la place de la Petite Hollande, la place de la voiture en ville… bref, des “détails” sans doute dans le cadre de la politique municipale.  Sauf que ces mêmes dossiers sont sur la table du prochain mandat.

Or, la candidate-à-sa-succession n’a pas fait mystère de sa volonté de continuer à gérer la ville à sa manière. Aux autres de s’aligner. Le 24 décembre, en refusant tout accord avec Nantes en commun, les Verts lui ont fait le cadeau de leur ralliement. En politique, on peut n’être d’accord sur rien ou presque et appartenir à la même majorité municipale. C’était le cas hier, pas de raison que ça change. C’est le pari de #JR2020.

La construction navale : l’avenir est sur l’île de Nantes

Si l’École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire regarde vers le Texas, sa voisine l’École nationale supérieure d’architecture (ensa) de Nantes regarde vers l’avenir. Elle expose en ce moment, dans ses locaux du quai Mitterrand, de remarquables exemples d’architecture navale d’hier et de demain.

Oh ! l’ensa ne veut pas alarmer les foules. L’exposition vise officiellement à « commémorer les 130 ans des plus vieux yachts français navigants » (le Vétille et le Vezon, tous deux nantais et tous deux exposés) et « fêter les 30 ans du DPEA Architecture navale ». Mais il est clair qu’elle sert aussi à mettre en valeur les solutions d’avenir imaginées par les étudiants de l’école : face à la montée des eaux sous l’effet du réchauffement climatique, les architectes nantais auront des solutions à proposer.

À quelques encablures de là, un CHU flottant pourra, le jour venu, suppléer le CHU sur pilotis. La santé des Nantais ne partira pas à vau-l’eau. Clous de l’exposition de l’ensa, les Moth à foils conçus par ses étudiants feront des ambulances aquatiques très performantes. On appréciera ce jour-là la prescience de Jean-Marc Ayrault : en conservant l’esplanade des chantiers navals, il a laissé de la place pour construire l’Arche de Noë du XXIIe siècle. En revanche, on lui reprochera amèrement d’avoir renoncé au port de plaisance initialement prévu par Chemetoff.

Mais ça, ce sera après. Pour l’instant, il vaut mieux se dépêcher de voir l’exposition : elle ne dure que jusqu’au 11 janvier (ouverture de 13:00 à 17:00, sauf dimanche et lundi).

Sven Jelure

Marfa… Des étudiants nantais et Jules Verne au Texas

Plus d’étudiants nantais dans le désert texan

L’École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire (EBANSN) s’échine à trouver des justifications de sa présence à Marfa mais semble ignorer ce qui relie cette bourgade texane à Nantes.

Presse Océan rendait compte samedi de l’enthousiasme affiché par Pierre-Jean Galdin, directeur de l’EBANSN, et Emmanuelle Bousquet-Chalmel, vice-présidente de l’université de Nantes, pour le « campus » artistique nantais créé au milieu de nulle part dans le désert de Chihuahua, à neuf heures de route de Houston. Le premier « défend », la seconde « plaide » : on sent que le quotidien nantais n’y croit pas trop.

L’EBANSN a en effet installé un modeste établissement à quelques kilomètres de Marfa pour y recevoir des étudiants en partenariat avec une école de Genève. Pourquoi Marfa ? Certains arguments sont tirés par les cheveux. Les étudiants « se frottent […] aux réalités du temps : l’exode, les trafics à la frontière, l’exploitation du gaz de schiste », assure Presse Océan. Hem… La frontière mexicaine, à plus de soixante kilomètres à vol d’oiseau, est séparée de la ville par une chaîne de montagnes presque infranchissable. Et le gaz de schiste n’est pas exploité dans le comté de Presidio, dont Marfa est le chef-lieu.

Un temps de retard sur la mode Marfa

Marfa invoque aussi une légitimité culturelle : James Dean y a tourné les scènes extérieures de Giant et les frères Coen une partie de No Country for Old Men. Assez pour justifier l’envoi d’une vingtaine d’étudiants nantais pendant trois mois dans les bungalows de l’EBANSN ? Non sans doute : pourquoi aller chercher James Dean quand on a Jacques Demy ? Mais la petite ville a mieux à faire valoir. À partir des années 1970, le sculpteur minimaliste Donald Judd y crée des œuvres imposantes avec le soutien d’une fondation locale. Après la mort de Judd en 1994, sa compagne et son assistant s’attachent à créer un musée. Ils réussissent à intéresser à Marfa plusieurs mécènes et institutions culturelles.

La ville avait perdu la moitié de sa population en un demi-siècle. Elle comprend l’intérêt de cette nouvelle vocation et soutient l’installation d’artistes et de galeries. À la fin du siècle dernier, relations publiques aidant, elle acquiert une certaine notoriété dans les milieux de l’art contemporain, ce qui lui vaut un petit courant touristique. En 2012 encore, Le Monde la décrit même comme « un ancien village fantôme devenu la Mecque de l’art contemporain ».

L’hyperbole ne suffit pas à dissimuler que le quotidien a un temps de retard. La mode Marfa s’étiole. L’exode de la population s’est effectivement ralenti dans les années 1990 mais reprend de plus belle dans les années 2000. La ville ne compterait plus aujourd’hui que 1 700 résidents environ, contre près de 2 500 en 1980.

Capture décran sur http://fieldworkmarfa.org/

Pierre-Jean Galdin la découvre, semble-t-il, en 2007. Dans les années suivantes, il y amène des étudiants. Puis il convainc même des mécènes nantais d’y financer une installation permanente. C’est chose faite en 2015 : l’association Fénelon Beaux-arts achète un terrain à quelques kilomètres de Marfa. Un investissement de 150 000 euros, ce qui paraît beaucoup pour sept hectares de désert. Depuis lors, deux mobil-homes ont été installés pour recevoir des étudiants. Voire des artistes en exercice ; le ministère français des Affaires étrangères soutient l’aventure (un héritage du temps ou Jean-Marc Ayrault y était ministre ?) par une bourse de 6 000 euros pour un artiste en résidence.

Le stage de Marfa justifiera-t-il son coût et son bilan carbone par ce qu’il apportera aux étudiants de l’EBANSN ? Celle-ci redorera-t-elle ainsi son blason un peu écorné récemment par la chambre régionale des comptes ? La ville retrouvera-t-elle grâce à Nantes un peu de son lustre passé ? Bah… l’art n’est-il pas encore plus beau quand il est inutile ?

Une lointaine hérédité nantaise ?

Ah ! au fait, j’évoquais en commençant un lien entre Nantes et Marfa ‑ un lien que l’EBANSN ignore sûrement, sans quoi elle en aurait fait son miel. Marfa a prétendu que son nom, qui est la forme russe de Martha, venait d’un roman de Dostoïevski, Les Frères Karamazov. Mais c’est invraisemblable : la ville s’est bâtie autour d’une gare créée au début des années 1880 par une compagnie ferroviaire, la Southern Pacific Railroad. À cette date, le roman venait à peine d’être publié en feuilleton dans une revue russe ; il ne serait traduit en anglais que bien plus tard.

La véritable origine du nom a été révélée par Kathleen Shafer, qui a exhumé dans Marfa: The Transformation of a West Texas Town (Austin, TX, University of Texas Press, 2017) un article du Daily News de Galveston daté du 17 décembre 1882. Marfa, y lit-on, doit son nom à « l’un des personnages de la pièce Michael Strogoff ». Marfa est en effet le prénom de la mère de Michel Strogoff dans le roman de Jules Verne.

Pourquoi est-il question d’une pièce et non d’un roman ? Parce qu’une pièce de théâtre en a été tirée par Jules Verne et Adolphe d’Ennery et a rencontré un grand succès à l’époque. Selon le Daily News, deux ou trois autres gares de la Southern Pacific Railroad devraient aussi leur nom à Jules Verne. Lesquelles ? Quelques hypothèses :

  • Valentine : un personnage d’Une fantaisie du Docteur Ox
  • Alpine : un « Américain dogmatique » rencontré dans Une Ville flottante s’appelle Mac Alpine
  • Sanderson : un chasseur d’éléphants dans La Maison à vapeur (« Il prétend que l’éléphant n’a qu’une moyenne d’intelligence très ordinaire ». Oh !)
  • Dryden : le mont Dryden (Australie) apparaît dans Les enfants du capitaine Grant
  • Lacoste : l’un des personnages principaux du Volcan d’or, ancien chercheur d’or au Klondike, s’appelle Josias Lacoste (cependant, le roman n’a été publié qu’après la création de la ligne ferroviaire)
  • Beaumont : le géologue Élie de Beaumont est mentionné dans Les Aventures du capitaine Hatteras
  • Baldwin : un personnage de ce nom est mentionné dans Aventures de trois Russes et de trois Anglais
  • Morgan : le nom est porté par des personnages de De la Terre à la Lune, L’île au trésor,  Les Aventures du capitaine Hatteras et L’École des Robinson – qui a été traduit en anglais sous le titre Godfrey Morgan, A Californian Mystery

Coïncidences ? Il faut absolument creuser la question. Parions que la faculté des Lettres et le Centre d’études verniennes de Nantes ne vont pas tarder à rejoindre les futurs artistes de l’EBANSN dans le désert de Chihuahua.

Sven Jelure

À la saint Héron, tout arbre se fait du mouron

Samedi dernier, on fêtait saint Héron, martyr à Alexandrie en 250. Et les hérons, ç’a été leur fête à Nantes ! La Lettre à Lulu vient de publier un article intitulé « Des hérons aux très très longs coûts » qui a des airs de dernier clou sur le cercueil de l’Arbre aux Hérons.

Une œuvre dont on ignore encore le coût, assurait Pierre Orefice voici quelques jours encore. Mais quelqu’un a cafté : Johanna Rolland aurait en fait reçu au printemps un « devis actuel mais tenu secret » établi par La Machine. Montant évoqué : 69,9 millions d’euros, soit le double des 35 millions annoncés jusqu’à présent !

Cette perspective rend encore plus aléatoire – pour ne pas dire invraisemblable – le financement en trois tiers (Nantes Métropole, d’autres entités publiques et le secteur privé) prévu par Johanna Rolland. Avec dix-huit mécènes au compteur (Maison DV s’est ajouté à la liste cette semaine), le Fonds de dotation de l’Arbre aux Hérons est encore très, très loin de l’objectif initial. A fortiori si la distance double d’un coup !

Sven Jelure

Municipales… La culture du vide

“La culture est un antidote à la violence, car elle nous invite à la compréhension d’autrui et féconde la tolérance, en nous incitant à partir à la rencontre d’autres imaginaires et d’autres cultures…” (*) Voilà de quoi remettre la culture au cœur du débat des municipales. Raté. Pas plus #JR2020 que ses adversaires n’ont d’idées sur la question.

On ne pourra pas dire que la presse n’a pas fait un effort pour tenter de remettre la culture dans la balance des municipales. Avant d’interroger, sur le sujet, la maire sortante et les autres têtes de listes, une page avait été consacrée (OF 12/12/2019) à la culture. Avec un titre qui (toutefois) sentait bon la communication municipale : “Dans les quartiers, la culture ne doit rien lâcher”.

“Ne rien lâcher” ?

Ne rien lâcher, c’était presque mot pour mot le communiqué de la candidate-à-sa-succession au lendemain de l’incendie de “l’œuvre” de Royal de Luxe à Bellevue. Mais passons…

David Martineau l’encore adjoint à la Culture disait réfléchir à “l’offre du quotidien” pour répondre au besoin des quartiers. Avait-il brûlé la politesse à Johanna Rolland ? La maire luin faisait savoir qu’il pourrait désormais réfléchir ailleurs ! Exit David Martineau.

À Bellevue, comme ailleurs, les “acteurs” culturels locaux se désespèrent de l’état des lieux. Revenant sur l’intervention de Royal de Luxe Yasmin Rhamani, chorégraphe de la compagnie HB2, rappelle avec bon sens que “ce type d’intervention peut prendre son sens s’il y a une démarche en amont”. Pour autant, Johanna Rolland persiste : pas question de renoncer à Royal de Luxe. Elle s’accroche à cette initiative, comme un héron déplumé à son arbre, au nom de la culture pour tous.

Culture vitrine

Pour Margot Medkour (Nantes en commun), “Royal de Luxe à Bellevue, c’est à la fois formidable et hypocrite”. Selon elle, “la culture doit venir des habitantes et des habitants” et non leur être imposée. La candidate s’en prend à cette “culture vitrine”, allant des Machines au futur ( ?) Arbre aux hérons, qui ne ferait qu’accompagner la gentrification de la Ville.

Sans être sur cette même ligne, Julie Laernoes (EELV) est la seule à voir les limites de la démarche municipale, considérant qu’une intervention dans les quartiers ne doit pas se faire au détriment des associations qui sont sur le terrain.

Pour le budget alloué à Royal de luxe pour l’année 2019 (plus de 550 000 euros !), combien d’initiatives locales ont été sacrifiées ? Ni Valérie Oppelt, ni Laurence Garnier ne se hasardent à poser la question. Paralysées peut-être à la simple idée de remettre en question le travail artistique ( ?) d’une compagnie qui, depuis 40 ans, a bâti sa notoriété  sur le spectacle de rue gratuit, donc sur le principe de la culture accessible à tous. Et voilà, Jean-Luc Courcoult désormais intouchable tout comme le duo Oréfice/Delarozière.

À court d’idées

Si chacun s’accorde à dire que Nantes se retrouve à une période charnière, on cherche en vain un nouveau souffle dans les programmes municipaux. En 1989, Jean-Marc Ayrault est arrivé à la mairie de Nantes avec, dans ses bagages, un certain Jean Blaise. C’est à ce dernier qu’on doit l’arrivée de Royal de Luxe à Nantes, la création d’un centre national chorégraphique, la création du lieu unique et quelques initiatives (les Allumées, Fin de siècle, Nuit blanche…) qui ont fait de Nantes la capitale culturelle qu’elle est encore aujourd’hui.

Après ses glorieuses années 90, la Ville a gentiment surfé sur cette image de capitale culturelle. Au point même de ne pas poser sa candidature pour devenir capitale européenne de la culture. “Pas besoin, nous le sommes déjà…” Difficile de nier aujourd’hui que le soufflé est quelque peu retombé. Et, sans entrer ici dans le débat sur la retraite, Jean Blaise et Jean-Luc Courcoult sont de la génération Jean-Marc et n’incarnent plus vraiment l’avenir.

Dans ces conditions, on espérait un sursaut. On guettait un feu d’artifice de propositions pour demain. Force est de constater (OF 13/12/2019) que les têtes de listes semblent à court d’idées. Johanna Rolland a beau jeu d’annoncer “je continuerai” puisque personne ne lui en demande davantage : Laurence Garnier entend s’appuyer sur les onze maires de quartiers “pour impulser des choses à l’échelle des quartiers”, Margot Medkour veut mettre en place “un voyage à Nantes des quartiers”, Valérie Oppelt imagine “une manifestation festive inter-quartiers et intergénérationnelle”, Julie Laernoes parie sur “un dimanche sans voiture” pour développer les arts de la rue.

Alors, laissons le dernier mot à un poète algérien : « Quand la médiocrité règne, l’incompétence est une règle et la roublardise une culture ».

 

 

(*) Renaud Donnedieu de Vabres, ancien ministre de la Culture

Beaujoire, YelloPark, foot business…

Pataugeoire La Beaujoire

Quand les candidates se renvoient la balle

Viendra ? Viendra pas ? Johanna Rolland a préféré ne pas donner le sentiment de botter en touche : elle a finalement répondu à l’invitation de l’association À la nantaise. Elle est donc venue, ce mercredi 11 décembre, débattre de l’avenir de la Beaujoire et des relations de la Ville avec le FC Nantes.

Si les quatre candidates à sa succession avaient d’emblée répondu par l’affirmative à l’invitation de Florian Le Teuff, Johanna Rolland avait, dans un premier temps, décidé d’envoyer à sa place Bassem Asseh… Il faut dire que, depuis le feuilleton YelloPark, les relations étaient tendues entre l’association des amoureux du FC Nantes et la mairie. Pascal Bolo, actif soutien à Waldemar Kita, était prié de rester aux vestiaires et de faire profil bas. C’est Madame la maire elle-même qui jouerait en défense.

#JR2020 en défense

Car c’est bien de défendre la position de la Ville dont il était question. Après “le fiasco du YelloPark”, évoqué par l’ensemble des adversaires de Johanna Rolland, il convenait en effet de clarifier le projet municipal concernant l’avenir du stade de la Beaujoire et, plus globalement, les relations entre la Ville et le club.

Première à monter à l’attaque, Julie Laernoes ne mâche pas ses mots : oui, le projet Yello-Park est un fiasco, oui, la Ville a fait “ce qu’il ne fallait pas faire”, oui, il faut optimiser l’équipement actuel, l’adapter et le moderniser. À sa suite, Valérie Oppelt semble manquer de vitesse. Alors, quelques généralités plus tard, le ballon est dans les pieds de Laurence Garnier. Plutôt à l’aise, la candidate revient sur le fiasco “politique et démocratique” du projet YelloPark avant de regretter que “depuis sept ans, rien n’a bougé sur ce dossier de la Beaujoire”.

Le FCN fait partie de notre patrimoine commun…” Johanna Rolland ne prend pas de risque face à un auditoire d’amoureux du club. Et elle enfonce le clou en plaidant pour la réhabilitation du stade. Non sans nuancer cet engagement : la Métropole s’engage à réaliser des travaux pour un montant, dans un premier temps, de 6 millions.

Margot Medkour est plus radicale et plaide pour une “réappropriation” du stade et du club qui, selon elle, doivent appartenir aux supporters. Ce plaidoyer pour un actionnariat populaire risque toutefois d’être insuffisant pour faire face au besoin de travaux à la Beaujoire.

Travaux : attention danger

Premier constat : plus personne ne parle de détruire la Beaujoire. Même Johanna Rolland ne voit plus la nécessité de construire un nouveau stade pour accueillir les manifestations internationales (Coupe d’Europe, Jeux Olympique…). La candidate-à-sa-succession désavoue ainsi son adjoint aux finances et aux sports de haut niveau, Pascal Bolo, qui a toujours affirmé le contraire.

Reste que le coût de ces travaux varie de 30 à… 100 millions ! Si on peut soupçonner Waldemar Kita d’avoir placé la barre très haut pour mieux “vendre” son projet, on comprend moins que Madame la Marie n’ait pas, elle-même, demandé à ses services ce qu’il conviendrait de faire et combien il en coûterait aux contribuables. Mystère. Étrangement, personne ne lui demande de précisions à ce sujet.

Autre question épineuse, le montant, ridiculement bas, de la location du stade. 140 000 euros/an, qui dit mieux ? Pour Julie Laernoes et Margot Medkour, il s’agit là d’une “subvention déguisée au foot business” pourtant dénoncé par Johanna Rolland qui n’a cessé de marteler pendant l’affaire du YelloPark : “ma position est claire : pas un euro des contribuables pour le foot business”. Pas davantage de précisions sur l’hypothèse de la construction d’un nouveau stade. Tout juste la candidate-à-sa-succession s’engage-t-elle à ce qu’à l’avenir, on consulte les riverains. Ce qu’elle revendiquait d’avoir déjà fait pour le projet YelloPark…

La balle au centre

Il faut saluer l’association À la nantaise pour être parvenue à  (re)placer le football au centre du débat. Même s’il était étrange de voir un plateau exclusivement masculin face aux cinq jeunes candidates à la mairie. Si les femmes vont (aussi) en stade, ce sont les hommes qui parlent avenir de la Beaujoire et du club, musée du FCN ou actionnariat populaire. La parité n’est pas encore au rendez-vous.

On peut s’amuser de voir les candidates prendre place avec Florian Le Teuff , face au public : Margot Medkour (Nantes en commun) se retrouve à l’extrême gauche et Johanna Rolland à… l’extrême-droite avec, à ses côtés, Laurence Garnier. Entre elles, Julie Laernoes (EELV) et Valérie Oppelt (LREM).

Rien à redire l’organisation de ce débat : temps de parole minuté pour chacune des candidates, tirage au sort de l’ordre des interventions, assistance comptée, applaudissements polis, pas de réactions intempestives dans la (petite) salle des salons Mauduit. On était loin de l’ambiance en tribune à la Beaujoire et c’est peut-être le seul bémol de la soirée.

Car, finalement, tout le monde s’est accordé sur la création d’un musée du FCN, sur la réhabilitation (nécessaire !) du stade ou encore sur l’actionnariat populaire. Du coup, on peut regretter l’absence de tacles (même glissés…) qui aurait pu enflammer le public. L’arbitre Le Teuff n’a pas eu à sortir de carton.

Un CHU sur pilotis : une première à Nantes

CHU ACCUEIL

“Nantes inaugure le 1er hôpital sur pilotis au monde” : ce titre d’Ouest-France, en date du vendredi 13 août 2027, a largement été repris sur les réseaux sociaux. Cette “première mondiale” méritait bien un gros titre après les polémiques sur les dérapages budgétaires successifs qui ont vu l’ardoise initiale (1 milliard) passer finalement à… 1,9 milliard !

Anticipation ? Pas vraiment tant le projet de construction de ce nouvel équipement, présenté comme tout aussi nécessaire qu’un nouvel aéroport, semble rencontrer des vents contraires. Dès la présentation du projet, quelques critiques avaient pointé un certain nombre de risques, compte tenu du lieu d’implantation du futur CHU sur l’île de Nantes.

Des crues historiques

Au début des années 2000, il n’était pas encore question de réchauffement climatique, ni de montée générale des eaux dans l’estuaire et donc à Nantes. Sans remonter à celle, historique, de 1846, la crue centennale de 1910 avait provoqué l’inondation d’une partie de la ville durant un  mois et demi. Le quartier Madeleine-Champ de Mars avait été totalement inondé. On y circulait en barque dans les rues !

Plus près de nous, en 1995, les crues qui ont touché 43 départements n’ont pas épargné l’ensemble des Pays de la Loire et causé d’importants dégâts. Depuis, on se rassure avec la mise en place d’un Service de prévision des crues chargé de donner l’alerte aux responsables locaux (préfet, maires…) et de mobiliser les moyens de secours. Et on croise les doigts pour que les catastrophes d’hier ne se produisent pas demain.

CHU les pieds dans l’eau ?

Chapeau #JR2020
Durant les grandes crues, un cargo assurerait les services d’urgence du futur CHU

“Nantes face à la menace de la montée des eaux” : la page d’Ouest-France (en date du 10 décembre 2019) ne pouvait que réveiller le scepticisme sur la pertinence du déménagement du CHU. Carte scientifique à l’appui, le journal présentait en effet une ville en grande partie inondée en 2050 si rien n’est fait pour ralentir le réchauffement de la planète.

Le quotidien enfonçait le clou en rappelant que le futur (?) CHU sur l’île de Nantes se retrouvait “en première ligne”. Un ancien ingénieur, membre du Groupement d’analyses et d’études de Loire-Atlantique, rappelait avoir, depuis des années mais en vain, “pointé le risque de catastrophe”. Agathe Moureaud, du service de gestion et de prévention des risques à Nantes Métropole, appelle, elle aussi, à la prudence : « Dans le quartier Madeleine, l’eau pourrait monter jusqu’à un mètre de haut à certains endroits et même si dans la plupart des rues, elle ne dépasserait pas 50 centimètres, il faut tout de même s’y préparer. Surtout qu’elle pourrait mettre plusieurs semaines à redescendre, comme en 1910 où les inondations avaient duré un mois ».

Preuve que ce problème d’inondation potentielle est tout de même pris au sérieux, Nantes Métropole réfléchit à la consolidation de la levée de la Divatte à Saint-Sébatien-sur-Loire : une délibération est prévue à cet effet au Conseil métropolitain ! Lors de l’inondation de 1910, la levée de la Divatte avait en effet cédé, inondant les centaines d’hectares. À l’époque certains (complotistes, déjà ?) avaient évoqué un sabotage pour limiter les inondations à Nantes… Si le CHU s’installe sur l’île de Nantes, les maraîchers des bords de Loire sont prévenus : on pourra toujours faire baisser le niveau du fleuve en noyant quelques planches de mâche.

Mme la Maire rame…

En effet, malgré les risques encourus et les avertissements, Johanna Rolland persiste et signe : le CHU se fera là où il est prévu. Quitte à mettre en avant les réponses techniques au risque d’inondation : fondations de grande profondeur, cuvelage des locaux et des parkings en sous-sol. En gros, les chirurgiens ne seront pas obligés d’opérer en cuissardes et leurs voitures ne devront pas être amphibies.

Bien entendu, ces risques liés à la proximité du fleuve vont nécessiter des études et des réponses adaptées. De quoi faire s’envoler un peu plus le coût final de cet équipement.

Autre difficulté pointée depuis le départ : l’accès au futur ( ?)  équipement. Les ponts Anne-de-Bretagne  et Trois-continents sont d’ores et déjà saturés. Et ils devraient absorber quelque 10 000 véhicules supplémentaires par jour. Alors on imagine un nouveau pont mais les écolos n’en veulent pas… et une nouvelle ligne de tram. Sauf qu’on ne sait toujours pas où la faire passer. Autant dire qu’à ce jour, Mme la Maire rame…

La solution herblinoise

Si le déménagement du CHU s’impose pour des raisons de développement et de mise aux normes, l’idée de son implantation sur l’île de Nantes n’est pas de Johanna Rolland mais de son prédécesseur. Jean-Marc Ayrault aurait refusé en effet de faire cadeau de ce nouvel équipement à son ennemi intime de l’époque Charles Gautier. Le CHU resterait à Nantes.

L’ancien maire de Saint-Herblain pouvait légitimement présenter quelques atouts. Sur sa commune, le CHU Nord dispose toujours de réserves foncières susceptibles de répondre aux besoins d’un nouveau CHU. Et un tel équipement à cet endroit serait toujours plus facile d’accès qu’un CHU enclavé sur une ile de Nantes qui fait déjà face à des embouteillages matin et soir.

Un autre argument pour la solution herblinoise tient à l’implantation du cyclotron Arronax, un équipement de pointe pour la recherche en cancérologie et immunologie. Inauguré en 2008, l’équipement a coûté près de 37 millions dont 28 à la charge des collectivités territoriales et il accueille chaque année des équipes de recherche françaises et européennes.

Tout cela sera-t-il balayé demain d’un revers de main ? Si Johanna Rolland persiste dans son idée d’implanter le futur CHU sur l’île de Nantes, quid de ce Cyclotron et de la recherche médicale à Nantes ? Il est encore temps de se poser la question. Un CHU sur pilotis et une première mondiale ? On attend autre chose qu’une énième tentative pour noyer le poisson.

Plus de patates chaudes

Les patates chaudes de #JR2020

« Les emmerdes, ça vole en escadrille… » Johanna Rolland pourrait reprendre à son compte la délicate formule de Jacques Chirac. Il est vrai que la candidate-à-sa-succession se serait bien passé de voir ressurgir certains dossiers à la veille des prochaines élections.

Celle qui revendique d’entraîner derrière elle les Nantais “en confiance” ne sait plus trop quoi faire de certaines patates chaudes. #JR2020 peut certes reporter sur l’État les problèmes de sécurité et multiplier les communiqués pour dénoncer “avec la plus grande fermeté” les dégâts causés par des manifestants qu’elle soutient par ailleurs, il n’en est pas de même pour quelques projets qui ont du plomb dans l’aile.

On oubliera l’échec du transfert de l’aéroport pour ne pas faire de peine à ses amis socialistes. Qu’ont-ils fait lorsqu’ils contrôlaient la région, le département, la métropole et même… Matignon ? Rien. Outre que ce non-transfert n’a pas réglé le problème du développement du transport aérien, on se souvient que l’un des arguments des avocats de NDDL était de répéter : “si l’aéroport n’est pas transféré, impossible de construire le nouveau CHU”.

Curieusement, aujourd’hui, plus rien ne semble s’opposer à cette construction si ne n’est (une broutille ?) la perspective d’une montée des eaux suite au réchauffement climatique. De là à imaginer un projet de plus embourbé, il n’y a qu’une glissade mais nous y reviendrons.

Autres patates chaudes : le projet d’Arbre aux hérons dont on sait désormais qu’il coûtera plus cher que ce qu’en avait dit Pierre Oréfice (lire par ailleurs) et le transfert, ou non, du FCN aux frontières de l’agglomération. Après avoir laissé Pascal Bolo gérer les relations entre la Ville et Waldemar Kita, Johanna Rolland a décidé d’entrer elle-même en jeu. On espère qu’elle a de bons crampon car le terrain est glissant.

Sur l’ensemble de ces dossiers, tout irait (presque) bien si #JR2020 pouvait compter sur ses “amis” écolos auxquels elle garde quelques strapontins pour le second tour. Or lorsqu’on leur parle de ces dossiers, les Verts voient rouge… et ne semblent pas prêts à suivre Madame la maire “en confiance”.